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Il aura suffit d’une petite visite de mon amie Sylvie Aldebert, décoratrice chez Maison Modèle, pour me redonner ce petit coup de pied aux fesses fouet qui manquait à ma procrastination. J’ai investi beaucoup de temps dans l’aménagement du Cottage Jane Austen, qui a été redécoré il y a trois ans, mais il restait quelques détails à peaufiner. En particulier les pieds de cette chaise, que j’avais achetée chez Maisons du Monde, sans penser à vérifier qu’elle était bien…entière! ça n’a l’air de rien, un bouchon de pied de chaise, mais lorsqu’il manque, vous pouvez rayer irrémédiablement un carrelage tout neuf… Ce n’est pas faute d’être retournée en magasin pour demander la « pièce détachée (détachée par un client peu scrupuleux) », mais manque de chance, à chacun de mes passages, la commande était soit ps encore arrivée, soit déjà repartie…
J’ai donc improvisé un système D, qui faisait son travail de protection, mais qui n’était pas franchement joli. Il faut vous avouer que, mon pied à coulisse ayant mystérieusement disparu, j’hésitais à acheter n’importe quoi pour ne finalement pas trouver chaussures aux pieds de ma chaise jaune. Boycottant résolument la facilité amazonienne, il a fallu le concours de circonstances de ce matin pour me décider : mon fils ayant raté son bus, pour uns sombre histoire de carte pas dégainée à temps, j’ai chargé la chaise dans la voiture, l’ai déposé au lycée et ai profité du déplacement pour me rendre chez Briconautes, le magasin de bricolage du Plan de Grasse. Confinement et mesures de précautions obligent, l’accès au magasin n’est pas autorisé au public et j’ai donc fait la queue dehors, au comptoir « quincaillerie » en compagnie de ma chaise. La vendeuse a dégainé un magnifique pied à coulisse, a vérifié le diamètre des pieds, s’est rendue à l’intérieur du magasin (pistonnée!) et m’a rapporté ce graal! (Notez qu’il faisait très froid ce matin, puisque le sommet du Pic de Courmettes était couvert de neige) et qu’ensuite, il m’a fallu patienter à un autre guichet pour régler mon achat, que je suis venue retirer à un troisième guichet…Une organisation digne d’une administration kafkaïenne.
C’est avec délice – et soulagement – que, de retour à l’île Blanche, j’ai décollé les pieds de fortune réalisés à l’aide de 3 sortes d’adhésifs différents et d’un bouchon de liège, pour enfiler ces petits bouchons de caoutchouc parfaitement seyants!
Voilà, une tranche de la vie trépidante d’une chambre d’hôtelière (myself)!
J’espère que plus jamais vous ne poserez votre séant sur cette chaise jaune, sans vous souvenir de ces péripéties!
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