A force de lire et relire des ouvrages tels que « La jardin-forêt » ou « La forêt-jardin », et de visionner les expériences inspirantes de Fabrice Desjours ou Damien Dekarz, nous voici à pied d’oeuvre pour « ajouter un peu de biodiversité » dans notre jardin. On choisit de laisser les pelouses verdoyantes type green aux golfs de la région, et on joue la carte de l’investissement, en plantant des arbres, qui vont contribuer à capter et stocker l’énergie. Plus sympa qu’un panneau photovoltaïque, je trouve, et tellement plus écofriendly! Restait plus qu’a se mettre au travail, une fois le colis expédié par la pépinière de La feuillade arrivé-livré par notre factrice surprise par sa forme originale. La pauvre, à manipuler de l’Amazon toute la journée, elle finissait par ne plus se souvenir qu’il existait un monde réel!

Des arbres à racines nues, en provenance d’une vraie pépinière. Difficile de se représenter à quoi ils vont ressembler, car, à la différence des jardineries-surfaces-de-vente, qui proposent des arbustes en pot, avec feuilles et souvent fruits, ceux-ci ont un aspect plus rustique, voire mystérieux! Pour leur donner toutes les chances d’une bonne reprise, toute la famille s’y est mise, même l’aîné de passage à l’occasion de Noël!

On commence par le plus rébarbatif: creuser un (grand) trou, dans une terre peu hospitalière, cette magnifique argile verte que nous manipulons depuis maintenant 10 ans, à chaque construction de mur de pierres, ou plantation… Cependant, nos efforts d’amendement semblent payer, car nous avons aperçu quelques vers de terre, qui ont été soigneusement rendus à leur milieu naturel.

Nous avions organisé le chantier pour éviter que la terre collante et lourde ne vienne « salir » les alentours, recouverts de broyat généreusement offert par un jardinier-paysagiste employé par un voisin, et que nous avions transporté/remonté à la brouette, histoire de faire un peu d’exercice et de nourrir le sol : les déchets du voisin sont notre ressource! Et enfin, pour l’arrosage, nous avons en priorité utilisé l’eau de pluie récoltée dans de grands baquets anciens. Les enfants se sont chargés du transport entre les étages…Si nous avions choisi un terrain plat, nous n’aurions pas eu le plaisir de pratiquer des exercices physiques à chacun de nos déplacements dans le jardin. Nous aurions tout vécu « à plat ». Parfois, nous nous demandons à quoi cela ressemble, une vie plate…

Ce qu’on retiendra de cette journée : un moment de partage en famille, du travail d’équipe, et l’application de principes simples et de bon sens : planter des petits sujets à racines nues, bien préparés, consacrer l’essentiel de l’énergie à la préparation des trous de plantation, pour mettre toutes les chances de reprise de notre côté, la transmission des gestes aux enfants. Et la cerise sur le gâteau sera pour nos hôtes et nos voyageurs: des fruits à cueillir et déguster lors de leurs visites et de leurs séjours de vacances!